
Dans son appartement de Boulogne-Billancourt, près de Paris, Charles Dreyfus conserve de nombreux souvenirs. Sa bibliothèque bilingue raconte la première partie de sa vie aux Etats-Unis, avec son père, Pierre Dreyfus, et sa mère, Marie Baur, tous deux juifs ayant fui la guerre pour New York en 1942. Au mur, une magnifique photo de la ville-monde attire le regard et l’homme de 97 ans, toujours droit dans son costume brun, sourit en la regardant.
« J’ai beaucoup aimé New York, où je suis arrivé pendant la guerre et où j’ai fait en partie mes études d’ingénieur, et, si ma femme pianiste n’avait pas voulu venir en France dans les années 1960, j’y serais encore », raconte Charles Dreyfus, qui défend sans relâche l’honneur de son grand-père Alfred Dreyfus, auquel le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), à Paris, consacre une grande exposition du 13 mars jusqu’au 31 août.
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