Marc Riboud, derrière la ligne de front

Marc Riboud, derrière la ligne de front

Des enfants équipés d’épais gilets de paille pour se protéger des explosions, Nord-Vietnam, province de Thanh Hóa, octobre-novembre 1968.

En 1966, lorsqu’il se rend au Vietnam pour la première fois, le photographe français Marc Riboud (1923-2016) a déjà voyagé dans le monde entier. Membre de l’agence Magnum, il a sillonné l’Europe, l’Asie Mineure, l’Inde, le Japon ou l’Algérie pour saisir un monde en mouvement. Ses photographies révèlent les bouleversements politiques, diplomatiques, les évolutions culturelles… et marquent aussi par leur humanité et leur empathie.

Les images rassemblées dans l’exposition « Marc Riboud. Photographies du Vietnam 1966-1976 », au Musée Guimet, à Paris, témoignent de sa passion pour ce pays d’Asie du Sud-Est, où il se rendra une dizaine de fois pendant une décennie. Car la guerre fait rage au Vietnam, l’Amérique y combat le communisme. Le conflit ne s’achèvera qu’à la fin de l’année 1975.

En Occident, une partie de la jeunesse manifeste son écœurement devant les massacres. Marc Riboud cherche à aller voir de l’autre côté. Il parcourt les villes, les campagnes, montre les rizières et les usines. Surtout, il montre les visages des Vietnamiens meurtris par la guerre et empreints d’une infinie dignité.

« Marc Riboud. Photographies du Vietnam 1966-1976 », au Musée Guimet (Paris 16ᵉ), jusqu’au 12 mai.

Ruines dans la citadelle de Hué, Sud-Vietnam, mars 1968.
« La Jeune Fille à la fleur », manifestation contre la guerre au Vietnam, à Washington, DC, Etats-Unis, le 21 octobre 1967.
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