Charles Kushner, un ambassadeur du clan Trump pour la France

Charles Kushner, un ambassadeur du clan Trump pour la France

L’homme paraît tendu. Il parle lentement, jette des regards appuyés sur ses notes. Charles Kushner a beau avoir 71 ans, une longue expérience dans les affaires et l’habitude de s’exprimer en public, son audition devant le Sénat américain, ce 1er mai à Washington, semble constituer une épreuve. Les sénateurs ont entre les mains sa confirmation comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis en France.

Le magnat de l’immobilier, père de Jared Kushner, gendre de Donald Trump, joue sa réhabilitation avec cette mission. Ce poste prestigieux pourrait l’aider à dépasser l’infamie de sa condamnation, en 2005, pour – entre autres chefs d’inculpation – fraude fiscale, violation de la loi sur le financement des campagnes électorales et subornation de témoin.

A l’époque, la justice découvrait que le milliardaire avait embauché une prostituée afin qu’elle séduise son beau-frère, dans le but de le faire chanter et de l’empêcher de collaborer à l’enquête menée contre lui. « Charlie », comme on l’appelle, avait envoyé la vidéo des ébats à sa sœur pour la faire taire, elle aussi. Il a passé quatorze mois en prison pour ces faits. Un souvenir que la grâce accordée par Donald Trump lors de son précédent mandat n’a pas suffi à effacer.

Se conformer à l’agenda de la Maison Blanche

De la France, Charles Kushner reconnaît, pendant son audition, tout ignorer ou presque, si ce n’est la formule rituelle consistant à qualifier le pays de Lafayette de « plus vieil allié » des Etats-Unis. « Je ne connais pas grand-chose de l’art ou du vin français, mais je comprends les affaires », affirme-t-il devant les sénateurs, dans son costume sombre de businessman. C’est, à vrai dire, tout ce que lui demande la nouvelle administration américaine.

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