Décrivant le Pacte vert — un ensemble de mesures visant à rendre l’UE climatiquement neutre d’ici 2050 — comme une contrainte pour la croissance économique, il a également cité le retour du président américain Donald Trump comme une raison de mettre en attente la législation environnementale.
Jordan Bardella a déclaré qu’il écrirait à Manfred Weber ainsi qu’aux dirigeants de l’Europe des nations souveraines (extrême droite) et des conservateurs et réformistes européens (droite) pour “proposer de mutualiser nos forces pour proposer ensemble la suspension du Pacte vert en réponse aux mesures extrêmement attractives pour l’économie et pour les entreprises (…) que va mettre en place Donald Trump aux États-Unis”.
L’extrême droite européenne s’oppose depuis longtemps au Pacte vert. Mais les commentaires de Jordan Bardella interviennent après que plusieurs personnalités du PPE — ainsi que le gouvernement français — ont exigé la semaine dernière des révisions ou des abrogations pures et simples de l’essentiel de la législation sur le Pacte vert.
Il a notamment cité les récentes critiques du président polonais Donald Tusk sur les mesures climatiques de l’UE, affirmant qu’il avait “écouté avec intérêt” les remarques de l’homme politique du PPE.
Le PPE a montré sa volonté de travailler avec l’extrême droite ces derniers mois, mais les politiciens de centre-droit ont jusqu’à présent évité de remettre en question l’ensemble du Pacte vert ou les objectifs climatiques de l’UE.
Pourtant, Jordan Bardella semble penser qu’il peut les convaincre. “J’appelle mes collègues, en particulier ceux du PPE, à avoir un peu de courage et à penser à la compétitivité de la France, à nos entreprises et évidemment aux travailleurs français”, a-t-il déclaré.
Sarah Paillou a contribué à cet article, qui a d’abord été publié par POLITICO en anglais et a été édité en français par Alexandre Léchenet.